“Portez votre attention sur votre souffle, l’inspire doit être lente, longue et profonde”, voilà ce que j’ai entendu pendant des années au cours de yoga.
Je regrette que les profs actuels ne passent pas plus de temps à nous guider pour sentir ce souffle. Certains voudraient probablement mais n’osent plus passer du temps à nous apprendre à respirer car il faut répondre à la demande des élèves qui veulent faire des poses, apprendre vite.
Et alors qu’on a à peine compris de quoi il s’agit, on nous enseigne déjà le prāṇāyāma.
Le yoga est un processus avec lequel on ne peut pas tricher. Impossible donc de brûler des étapes. Aucun prāṇāyāma ne peut fonctionner sans un corps préparé. Un corps préparé implique aussi la connaissance, la compréhension de ce qui est fait et ressenti.
Ce que je vous propose maintenant c’est ce que j’aurais voulu un jour que l’on m’enseigne, ce premier pas vers notre souffle qui est fondamental
Méditer sur notre souffle en 5 étapes
- En position assise de préférence, commencez par prendre des respirations profondes, en remplissant les poumons du plus profond au plus haut. Prenez conscience des muscles que vous utilisez pour respirer, et relâchez les tensions inutiles.
- Concentrez-vous ensuite sur le fait de rendre le flux d’air très doux et régulier.
- Ensuite, concentrez-vous pour que l’inspiration et l’expiration soient de même longueur : les deux sont longues, profondes, lentes, douces et régulières.
- Après avoir équilibré les respirations de cette manière et commencé à vous détendre, des pensées vont éventuellement surgir, ne leur accordez aucune attention particulière, mais laissez-les surgir et s’apaiser en arrière-plan. Restez concentrés sur la respiration : la sensation de l’air dans vos narines, la montée et la descente du ventre (avec le temps, la respiration peut devenir plus “petite” d’elle-même, et vous pouvez la laisser faire).
- Les pensées vont aller et venir : Laissez-les venir, et laissez-les partir, comme des nuages flottant dans un ciel bleu clair. Si vous vous apercevez que vous êtes pris dans un train de pensées, ce n’est pas grave. Retirez doucement votre attention de ce flux de pensées, sans pour autant le réprimer. Ramenez votre attention sur la respiration, encore et encore. Peu importe le nombre de fois que vous oubliez ; continuez simplement à ramener votre attention sur votre respiration, et les autres pensées continueront à s’éloigner. Vous pourrez vous concentrer sur elles plus tard.
Source : Tantrika Institute
L’acte de respirer est un processus automatique, notre corps respire sans que l’on fasse quoi que ce soit. Cette première étape de sentir notre souffle est en soi une pratique dans laquelle on doit apprendre à s’abandonner. On peut et il faut à n’importe quel moment de la journée revenir au souffle, toucher ce corps qui respire, se sentir respirer.
L’appareil respiratoire et la respiration yogique
Je ne détaillerai pas ici le processus physique de la respiration ni la respiration yogique.
Voici deux schémas qui vous montrent déjà que le corps physique et le corps subtil du yogin sont bien différents.
Prenez le temps d’apprivoiser votre souffle. Observez au cours de la journée quelle narine est dégagée. Commencez à adopter une routine qui consiste à faire couler de l’eau dans les narines le matin puis à vous moucher pour nettoyer les canaux.

